5 questions à... Gośka Bańka

Compositeur, pianiste, chanteuse, visionnaire, productrice de spectacles musicaux, animatrice de l'émission « Rendez-vous avec Gośka Bańka » sur la radio « Radio dla Ciebie ».

Auteur(s) : Julien Hallier Publié le : 23/07/2021

Gośka Bańka

Compositeur, pianiste, chanteuse, visionnaire, productrice de spectacles musicaux, animatrice de l'émission « Rendez-vous avec Gośka Bańka » sur la radio « Radio dla Ciebie ». 

Lieu de résidence : Varsovie

L'interview avec Gośka Bańka s'inscrit dans le cadre de notre projet intitulé « 5 questions à ... », qui consite à poser les 5 mêmes questions à nos amis Polonais francophones.

Folle amoureuse de la chanson française, Goska quitte son pays d’origine, la Pologne, avec ce doux rêve d’écrire et chanter en français. Elle s’installe alors à Paris et se consacre à corps perdu à l’écriture et la composition. Après quelques expériences au Studio Des Variétés et au Cours Florent, elle ne tarde pas à se faire remarquer par son style très personnel, ce piano parfois rageur, indivisible de sa personne, d’où émergent ses angoisses et ses révoltes. Ses mélodies à la grâce confondante sont avec sa voix l’instrument d’une tension intérieure qui nous rappellent d’autres voix qui l’inspirent comme Tori Amos, Fiona Apple et Kate Bush. Cette musique de l’Est passée à l’Ouest, à la gaîté toujours dramatique, nous rappelle surtout ses origines qui l’ont vu naître en tant qu’artiste: son enfance difficile dans un pays sans liberté, son rêve de France. 

Elle prend la place humblement devant les blanches et les noires pour s'abandonner à des fantaisies tendres , le pied droit en retrait et l'allure royale ...

Bonjour Gośka, quelle est ton histoire personnelle avec le français ? 


En 1997, je suis partie en vacances à Paris et je ne suis plus revenue de la ville lumière… enfin pendant une longue période. Bien que je connaissais déjà le français, il m’avait fallu trois mois pour connaître la langue familière, et bien plus pour apprivoiser la langue poétique que j’aime tant et que j’utilise pour écrire des chansons. Permettez-moi donc que j'évoque mon histoire avec le texte de l’une de mes chansons, intitulée « L’ éternel rendez- vous des rêveurs » :

Au bord d’une vie inconnue, 
loin de mon pays gris, 
à l’heure tardive de la nuit, 
je gagne la plus belle ville, Paris.

Débarquée dans ton monde, 
je suis l’étrangère qui vagabonde, 
fuyant la grisaille je savoure tes lumières, 
mon âme rebelle fouille ton univers.

Je balade mon cœur dans la foule anonyme, 
à pas de loup je perce ta brume libertine, 
ton nom martèle mes petites prières, 
l’éternel rendez-vous des rêveurs.

Quelle est, selon toi, la plus grande différence entre les Polonais et les Français ?


Le climat dans leurs cœurs… J’en parle dans une des mes chansons, intitulée « Beauregard de printemps » :

Venue de l'est à l'allure glacée, 
avec des gants de laine et une chapka, 
entre ma tristesse et mes larmes de joie, 
je te fais aimer le froid… 

Face à mon humour polaire, 
et dans ses mille et une noirceurs, 
tes regards chauds
me font l'éternel printemps.

Quel est ton endroit préféré à Varsovie ? 


Je n’ai pas d’endroits préférés en général, j’ai des états préférés, ou pour le dire autrement, mes endroits préférés sont toujours liés à la nature et aux gens avec qui je vis des émotions parfumées à l’amour et à la liberté. J’en parle dans une des mes chansons, intitulée « Chevalière de mer » :

Chevalière de mer, 
libre comme l’air,
sur la route de nulle part, 
emportée par ses rêves,
bercée par le silence, 
aux creux de la Providence.

Où aimes-tu passer ton temps libre en dehors de la ville ? 


Au bord de la mer Baltique, surtout quand le ciel est couvert et quand la mer est agitée, la vraie poésie arrive alors, et la nature peint des paysages extraordinaires et chante des notes sublimes ! Parfois le vent y souffle trop, c’est pourquoi je protège toujours mes oreilles, ma gorge et mes mains. Parce que j’ai besoin de mes oreilles et de ma voix pour chanter mes concerts et de mes mains pour jouer du piano. Et puis, le deuxième endroit, qui est peut-être le plus important pour moi, ce sont mes rêves, car ils me permettent de survivre à tout le mal qui se met sur mon chemin. J’en parle dans une des mes chansons, intitulée « Pour tout l'or » :

A 18 ans elle s’en va de chez elle,
rêve que la vie est belle, 
elle est tout le temps 
portée par ses ailes 
aux frontières du réel...

Qu’est-ce que tes amis français aiment le plus en Pologne ?


La beauté des filles polonaises. 

Beaucoup d’entre elles cherchent souvent le bonheur dans le mannequinat sous le ciel de Paris. Moi, je ne l’ai pas cherché, il m’est arrivé par hasard de faire ce métier pendant un certain temps, et quand je l’ai connu à fond, j’ai vu les choses différemment… Je chante sur ce sujet également dans une des mes chansons, intitulée « Belle de loin » :

Elle fait l’effet d'une bombe,
mais l'amour lui tourne le dos,
car sa beauté fait peur au monde, 
à chaque instant lui colle à la peau…

Gośka, merci pour ta contribution.

Chers lecteurs, nous vous donnons rendez-vous bientôt pour la prochaine interview avec un(e) autre ami(e) Polonais(e) francophone.
A très vite !


Crédits photos : Roza Sampolinska, Bernard Hołdys, Destination Pologne × Adobe Stock

 

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